Le Chili : Le trek W du parc des Torres del Paine (et Puerto Natales) du 21 au 25 janvier

Endroit qu’il ne fallait apparemment manquer sous aucun prétexte en Patagonie, le parc des Torres del Paine, situé en Patagonie Chilienne. 

Nous sommes toujours dans le sud de l’Amérique latine. L’Argentine et le Chili sont proches et obligés de l’être car cette région du Chili est totalement isolée. Aucune route de la relie au nord du Chili, en tout cas pas encore. La ville de Puerto Natales est le point de chute pour partir vers le parc. Nous nous y rendons et dormons dans une auberge super tenue par trois soeurs d’une extrême gentillesse.

Le trek W ou le trek O ? Leur nom vient évidemment de leur tracé. Le W peut se faire en 3 ou 4 jours  alors que le O décrit une boucle complète réalisable en 8 à 10 jours. Le problème étant qu’il nécessite une autonomie complète, on se voyait mal emmené 10 jours de nourriture et le W promettait l’essentiel des beaux endroits. Et 4 jours c’est déjà pas mal. Il fait beau au départ, un ciel bleu parfait même, nous décidons donc de commencer par l’est et l’ascension vers les fameuses tours (les Torres hein…). Pas de regret après quelques heures de grimpette avec nos sacs bien pesant nous y sommes et ça envoie ! Des grandes roches en forme de tour surplombant un lac bleu turquoise, le tout au coucher du soleil. Pas mal.

La suite du trek est un peu moins fun côté météo. Le deuxième jour est fait d’alternance entre pluie et vent fort. Quelques rafales nous ont même arraché casquettes et raincover. C’est quand tu es obligé de t’asseoir pour ne pas tomber que tu comprends bien que le vent peut être plus fort que toi. Mais qu’à cela ne tienne nous passons par de superbes chemins arborés et découverts, souvent près du lac ou plutôt une grande lagune bleue verte. Un régal. 

Le troisième jour le réveil est compliqué car sous la pluie. Pourquoi pas si le vent nous sèche au fur et à mesure comme la veille. Mais c’est fort et continu. Nous arrivons à la base de la vallée Francès que nous devons grimper puis redescendre mais nous voyons de loin un brouillard épais qui a envahit la vallée. De la neige est même tombée dans la nuit 600 mètres plus haut. Finalement nous renonçons et préférons continuer pour gagner du temps sur l’itinéraire. Car ça aurait l’avantage de nous laisser le temps d’aller plus loin et d’avoir un meilleur point de vue sur le glacier Grey, autre point d’orgue de la randonnée. Seulement voilà, nous continuons et ne faisons que prendre l’eau. A midi nous arrivons à Grande Paine, où se trouve un campement, un hôtel et surtout le port permettant de prendre le bateau pour le retour. On se sèche un peu plus d’une heure à l’intérieur et repartons avec coeur vers le glacier. Nous croisons le ranger qui gère la zone et lui demandons ce qu’il en est de la météo. Réponse “pareil ou pire aujourd’hui et demain”. Bon… allons… Cinq minutes à peine après la pluie redouble ou retriple et en à peine 3 minutes nous sommes trempés, en particulier les jambes (pas de pantalons de pluie) et les pieds. L’intensité de l’averse a eu raison en quelques instants des matériaux soi-disant miracles que sont entre autres le Gore-Tex. Là en quelques secondes on s’est franchement concerté et avons décidé de renoncer. 2 jours de plus dans ces conditions, ça n’aurait vraiment pas été drôle. Quelques regrets nous ont un peu dérangé mais on se dit qu’on reviendra un jour, et cette fois on s’attaquera tranquillement au trek O.

Quand il pleut tu manges dans la tente... Bon matin !!