Deuxième partie du voyage en train qui nous permet de
rejoindre Pékin depuis Moscou en passant par Oulan-Bator.
Cette portion de 25 heures qui nous a permis de passer en
Mongolie a tenu toutes ses promesses en nouveautés : paysages
exceptionnels sur le Lac Baïkal et grandes étendues en Russie le long de la
rivière Selenga, l’accueil souriant des provonitsa Mongoles (elles étaient
russes dans le train Moscou-Vladivostok, et pas moins souriante d'ailleurs, voir la photo dans le précédent billet), idem pour nos camarades de voyages,
l’attente interminable à la frontière côté russe puis côté Mongole avec le
stress de l’examen de passage, et l’éjection par la douane Mongole de notre
camarade de chambrée Maanalsuren parce qu’il voulait rentrer une pompe
sanitaire ( !!!)
Ce trajet d’un jour et d’une nuit nous permet de réviser le
LonelyPlanet Mongolie et Transsibérien. Une voisine super contente de parler
anglais et habitant à Oulan-Bator nous renseigne sur les bonnes adresses et
surtout les endroits à voir dans son pays. Conseils utiles sur les tour-opérateurs
qui sont légions et proposent parfois de mauvais deals. C’est par un
tour-opérateur ou bien par une guesthouse spécialisée en circuits touristiques
dans le pays que nous allons passer pour visiter la Mongolie.
Le train est particulièrement moderne, surtout en
comparaison du premier que nous avons pris. Il y a toujours les fameux samovars
qui fournissent en permanence de l’eau bouillante, mais un confort d’une autre
époque : TV, radio, rangements, toilettes avec bouton sans contact
(wouhou !).
Seul le wagon bar est une récup’, ainsi que le mec qui le
tenait, un russe who spoke english mais qui ne servait que de l’eau
« water with or without gas mister ? » « Euh… you don’t
have beer ??? Ok no thank you I have water enough in my
bottle… » (à la fin du voyage j’écris tous les billets en anglais ;-)
). A la frontière ils ont décroché
ce wagon qui était le dernier… franchement de toute façon il ne servait à
rien !
Le paysage… oh nom d’un p’tit bonhomme !
Magnifique ! Durant plus de la moitié de la journée nous avons longé le
lac à moins de 100mètres, parfois 5. Vue sur les reliefs qui l’entoure avec un
soleil radieux. C’est dur à décrire, la végétation autour le sublîme, un
mélange de pinède, de végétations basses comme dans le Causse (aveyronnais
c’est pour vous), des maisons dont on se demande s’il elles ne tomberont pas au
prochain coup de vent, et cette eau… incroyablement transparente et pure.
Le Lac Baïkal |
Vue sur le train et la rivière Selenga |
Je sais je sais… j’abrège…
Nous passons la frontière, avec d’abord le contrôle russe,
ça ne rigole pas. En principe c’est à cet endroit que les boggies des voitures
sont changées car les écartements de rails sont différents, mais nous n’avons
rien su. Train moderne avec boggies réglables ??? 2h après nous repartons
pour 10’ (les toilettes sont réouvertes, c’est la bataille !) puis poste
frontière Mongole. Nous sommes en règles (petite crainte car nous n’avons pas
demandé de visa, accord très récent, les français ne nécessite plus de visa
pour moins de 30j). Et là notre compagnon qui transporte avec lui un simple
appareil doit s’acquitter d’une taxe. Il sort du train 30’ puis revient et me
fait comprendre qu’il doit rester ici. Mais nous ne saurons pas pourquoi… Ca
nous a quand même choqué un moment. Le pauvre monsieur de 70 ans super gentil
qui doit rester à quai à minuit ! Nous allons peut-être le revoir à
Oulan-Bator car il nous a dit de le contacter. J’ai hâte de vivre le contact
par téléphone alors qu’on ne se comprend que par les signe :-D
La provonitsa frappe à la porte, une heure plus tôt que prévu, l'heure avance encore d'une heure en Mongolie. Nous ouvrons le rideau, le soleil nous éblouit puis nous découvrons la steppe. It was like... you know... amazing ! La Mongolie dévoile une de ses facettes pour nous donner envie de sortir du train et partir à la découverte de mille merveilles.
L'objectif suivant : trouver un circuit de 2 à 3 semaines et y aller !