vendredi 1 avril 2016

Le Chili : La Carretera australe de Puerto Ibañez à Chaitén du 31 jan au 5 fév

On ne va pas mentir, avant d’arriver en Amérique du Sud on ne savait pas quel itinéraire exactement nous prendrions. Des idées sur la Patagonie, éventuellement zigzaguer entre le Chili et l’Argentine jusqu’à la Bolivie. Mais pas plus. Finalement ce zigzag aura été réservé à la Patagonie et nous remonterons jusqu’en Bolivie par le Chili uniquement. La Carretera australe ? Ca a l’air bien c’est quoi ? 


. Une petite galère de 3 heures. Pas de voiture pour nous prendre en stop...
Pareil, deux semaines avant de la prendre on en connaissait à peu près 0%. C’est une route qui a été crée dans le dernier quart du 20ème siècle par Pinochet. Disons qu’il aura au moins fait ça de bien… Le but était de relier les régions du Chili inateignables par la route (sauf par l’Argentine), en fait presque toute la moitié sud, coupée du monde par la cordillière des Andes, les glaciers, les cours d’eau. C’est le projet le plus cher jamais réalisé par le Chili et ça aura pris près de 30 ans. Evidemment à ce pris cette route est essentiellement faite de graviers et souvent étroites lors des passages délicats en montagne. Mais le gouvernement travaille à l’améliorer en continu pour en faire une vrai bonne route. Car pour le coup elle est tout de même peu fréquentée. Qui dit difficile d’accès dit peu d’habitant. En fait Pinochet a dépensé des fortunes mais beaucoup se demandent encore pourquoi… Et bien nous on est bien content. Voilà un moyen de transiter, et de manière bine moins onéreuse que par l’Argentine. A ce pris ce sont beaucoup d’escales car les trajets sont long, et beaucoup de stress à obtenir une place dans un bus car il y a peu de transports et beaucoup de gens comme nous. Un moyen souvent employé pour voyager dans cette zone grand sud est le stop mais là même les plus aguerris peuvent perdre patience. Pour nous ça n’aura été utile (et en fait nécessaire faute de bus dispo) qu’une fois et nous n’aurons attendu “que” 3 heures. D’autres ont déjà attendu deux jours avant de décoller du village où ils étaient.
Vous l’aurez compris nous ne sommes pas dans un décors de grande ville et au bord d’une autoroute. Non c’est plutôt le contraire. Nous traversons des zones de montagnes, de lacs, de forêts primaires, de glaciers. C’est plutôt beau tout ça, presque sauvage. On s’attend à voir sortir des pumas de la forêts mais non…
Nous sommes entré au Chili par Los Antiguos (argentine) et Chile Chico, deux petits villages apparemment connus pour leurs cerises. De Chile Chico nous avons pris un ferry qui traverse le Lago Gral Carrera pour rejoindre Puerto Ibañez et se lancer sur la carretera. De là nous prenons un bus pour Coyhaique où nous resterons 3 jours. Trop long… mais nous aurons profité de la réserve locale où nous sommes allé crapahuter toute une journée dans un beau décor. 





Sur la route, à regretter ou pas nous avons laissé passer Villa Cerro Castillo qui est le point de départ ou d’arriver d’une rando de 4 jours qui emmène sur le fameux Cerro Castillo, une montagne qui au loin ressemble à un château grâce aux formes à sa cîmes, ressemblant à s’y méprendre aux tours d’un château. Nous continuons vers Puyuhuapi, un tout petit village bien plus sympathique par sa situation au bord d’un lac bordé de reliefs montagneux et de forêts primaires. C’est paisible… Nous n’y resterons qu’une nuit et le lendemain nous voulons reprendre la route pour Chaitén qui est la ville d’où nous souhaitons  prendre le ferry pour l’île de Chiloé. Le fait est que les places sont rares et qu’il faut que nous arrivions au plus tôt pour réserver s’il reste deux place (car en ligne, c’est complet), quitte à y passer deux nuits. Sauf que là… le bus attendu à midi arrive déjà plein et impossible d’embarquer, tout comme 15 autres personnes. Nous optons directement pour la solution du stop mais c’est là que nous attendrons 3 heures. D’autres se sont découragés mais notre persévérance paie et nous pouvons ainsi nous rendre à La Junta. C’est encore loin de Chaitén mais pas le choix… Refaire du stop, pourquoi pas mais à la c’est pas bien parti. Plus de 30 personnes attendent et sans doute en vain. On arrive finalement à réservé un bus pour le lendemain 7h, on a eu les deux dernières places ou presque.



Arrivés à Chaitén la chance nous sourit. Au bureau de réservation l’hôtesse nous délivre deux des 7 dernières places, pour le ferry du samedi, le lendemain (il n’y en a que 2 par semaines). Cinq minutes après un groupe de 6 arrive… C’était limite !

C’est là que s’arrête la carretera australe pour nous. Malheureusement ça n’aura pas été l’expérience prévue car nous auront passé plus de temps sur la route que dans les endroits sympa. Le problème majeur est qu’il n’y a que très très peu de moyens de transport, de ville à ville et aussi sur place pour aller voir les endroits sympas tels que volcans, thermes, etc. On se dit qu’on la referait bien volontiers un jour, mais avec notre propre moyen de transport. Voiture ou moto, ou pourquoi pas en vélo comme pas mal de gens que nous avons croisé. Les fadas !! Enfin bon si on revient dans 10 ou 20 ans la plupart de la route aura été goudronné et ce sera moins fun ha ha.

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