samedi 6 février 2016

L'Indonésie : L'île de Java du 20 au 26 octobre

Selamat malam ! Ahhhh enfin un pays où l’on peut lire l’alphabet. Et la langue est facile à apprendre parait-il mais on ne restera pas assez pour le savoir. L’Indonésie c’est un peu comme un pays mythique, celui super loin où des gens sont allé après 24h d’avion, et sont revenus ravis. Pays à la culture incroyable, aux gens si adorables, aux paysages fantastiques, rizières, costumes traditionnels, danses, etc. Tout ça en un seul endroit. Ou presque car c’est 17000 îles qui constituent l’Indonésie. Celles qui nous parlent le plus sont Java, Bali, Sumatra, Bornéo, Lombok, Komodo, la Papouasie, rien que ça. On connaît moins une île a priori superbe qu’est la Sulaweisi. Bref tout un programme pour qui veut planifier ses voyages sur plusieurs années. Mais nous, nous ne prévoyons qu’un mois ! Alors nous irons d’abord à Java, puis à Bali.



L’arrivée à Java, Yogyakarta
Pour arriver en Indonésie une fois n’est pas coutume nous avons acheté un billet d’avion (hors billet tour du monde) au lieu de transiter en bus ou train. En fait pour aller plus vite nous avons sauté par-dessus la Malaisie et sommes arrivés à Jakarta la capitale. Nous n’avons pas prévu de visiter Jakarta et filons directement ou presque en train en direction de Yogyakarta (prononcer Djodjakarta ou Djodja). L’île de Java est très grande et nous avons privilégié les coins proposant les choses en apparence les plus importantes. A Djodja c’est une ville vivante qui nous attend, une grande rue marchande en plein centre, un palais et tout ce qu’il faut pour attirer le touriste. De là nous louons un scooter pour aller visiter Borobudur, le plus grand ensemble bouddhique au monde. Une ruine immense trouvée sous la végétation par les colons néerlandais fin du 19ème (ou début 20ème ...) puis restaurée vraiment très joliment. C’est assez impressionnant ! Les « cloches » sont vraiment emblématiques en Indonésie et on peut trouver des reproductions un peu partout jusqu’à grandeur nature. Java, ainsi que la plupart des îles d’Indonésie, est volcanique, alors beaucoup de construction sont faites à base de pierre volcanique, ce qui est le cas de Bordobudur.  Malgré la spécificité de l’endroit nous avouons qu’après la visite des temples d’Angkor ça passe un peu en second plan. Enfin c’est super quand même, pas de regret. Nous n’allons pas visiter l’autre grand ensemble religieux de Prambanan, lui étant hindouiste, et nous filons en direction de Cemoro Lawang, petit village d’où nous pourrons aller voir le fameux volcan Bromo.


Borobudur








Le volcan Bromo, beau mais loin, mais beau !
Pour y aller nous prenons le train jusqu’à Probolinggo. Nous cherchons ensuite un moyen de nous rendre à Cemoro mais là bien sûr nous apprenons qu’il n’y a que des sortes de navettes, qui sont évidemment chères… (relativement, environ 7-8€/pers, ce qui est beaucoup). On nous vend que c’est seulement 1h00 au lieu de 3h avec le bus normal. En fait … C’EST le bus normal et il prend 1h30. Hop petite arnaque. Le problème est plus tard en arrivant à Cemoro. Il fait nuit et nous n’avons qu’une hâte c’est d’arriver et nous coucher. On sent à plein nez que ce ne sera pas si simple. Nous savons que l’entrée du parc national est payante 215000Rp (14€) mais que nous pouvons payer le lendemain en nous y rendant. Comme par hasard le chauffeur sort de la route principal (suivi en direct sur maps.me) et passe par une guérite pleine de gus qui ont l’air de s’ennuyer et d’où une odeur assez forte de marie-jeanne s’échappe. « 300000Rp » nous demande-t-on… « Non merci nous paierons demain » « Vous êtes obligés » Le chauffeur coupe le contact. S’en suit une incompréhension globale pendant qu’une dizaine de mecs arrivent à la guérite dont plusieurs avec des cagoules (la bande d’Yvan Colona ?) et là d’autres touristes allemandes rappellent qu’elles ont payé un pack tout compris et doivent aller dans le village. Nous ne descendons pas du bus et profitons de l’avancée dans le village. Sur place nous sortons vite fait, prenons les sacs et filons sans attendre jusqu’à une auberge. Là il faut comprendre qu’on se demandait un peu ce qui allait se passer. Les gars allait-il nous courir après (ce qu’a entreprit un gars en scoot pour nous demander encore de payer), est-ce qu’ils allaient se pointer plus tard à l’auberge ? Il y a des ambiances comme celles-là qui ne sont pas bien rassurantes. Mais finalement rien. On apprend plus tard que l’entrée au village est payant 10000Rp, ce qu’a priori le mec aurait dû nous demander. Mais à 300000 c’était du vol ! Bref arrivée rock’n roll. Dodo à 22h, à 2h du mat’ le réveil sonne. En route pour aller se poster sur un point de vue imprenable sur le volcan Bromo et ses copains. Quel spectacle, mais quel spectacle !! D’abord la nuit noire pour grimper sur la montagne en face, des milliards d’étoiles. Puis les bleus sur l’horizon, de très foncé à très clair, du orange. Au loin la lumière d’un volcan visiblement en activité, laquelle disparaît dès les premières lueurs. En bas on ne sait pas trop ce qu’on voit. On sait que le sol est une sorte de sable gris mais c’est bizarre. On voit plutôt une sorte de … tapis de brume. Des lumières très faibles et diffuses viennent de là. En fait des marcheurs et leurs lampes au travers de ce voile. Avec la lumière du jour on distingue de plus en plus cette brume, c’est bien ça. Les seules choses qui en ressortent sont les volcans dont le Bromo, le Cemeru, le Batang. Petit à petit avec la chaleur du soleil qui est apparu tranquillement, ça se dissipe. Le spectacle auquel nous assistons est vraiment magique. C’est beau, rare, majestueux, un des plus beaux paysages qu’il nous a été donné de voir depuis le départ. Vers 8h nous allons tranquillement en direction du Bromo pour le grimper (avec des marches !). On file droit sans passer par la guérite, on ne sait jamais… après tout on se dit qu’à force que les gens officiels ou non essaient de nous arnaquer, c’est comme un retour d’exploiter les failles. Et on se dit que si on se fait topper on paiera l’entrée et on n’en parlera plus. Ca ne manque pas à l’approche de la zone, un gars est là pour surveiller et vendre les tickets. On demande de baisser le prix et là… il range ses tickets et nous demande 100000 au lieu de 215000 et nous accompagne jusqu’aux marches. Tout se discute ! Et lui il s’est mis 2x100000 dans les poches comme ça, hop. Arrivés en haut c’est assez impressionnant. Le volcan n’est pas très haut mais le cratère est très grand et très profond, soit disant 1000m mais nous n’avons pas vérifié. Surtout il vit !! Du bruit, de la fumée, une forte odeur de souffre et de temps en temps un nuage qui nous arrive en pleine face. On en fait le tour sur un chemin de crête vraiment étroit. Après coup, et même pendant on se dit que ce n’était pas la meilleure idée de l’année car plutôt dangereux en fait.
Au retour du Bromo nous rencontrons par le plus grand des hasard Magalie que nous avions rencontrée en Mongolie. On avait gardé contact mais nous ne savions pas que nous étions dans le même coin, trop fort !!! Le fait est qu’elle allait ensuite visiter le volcan Ijen, tout comme nous. Le hasard nous fera-t-il la rencontrer là-bas aussi ? Eh oui !




















Le volcan Ijen ou la dure vie des ramasseurs de souffre
Après le Bromo direction retour Probolinggo en stop. On prend un bus encore une fois avec une petite entourloupe maison des vendeurs de ticket. Habitué ou non ça nous saoule. Bref nous arrivons tout de même à bon port à Banyuwangi d’où nous pourrons aller visiter le volcan Ijen puis ensuite prendre le ferry jusqu’à Bali. On se prend d’abord une journée de repos à Banyuwangi (port) car la nuit précédente a été courte et c’est à 0h30 qu’il faudra se lever pour aller sur le Kawa Ijen ! On a tout de même l’impression de perdre une journée car c’est vraiment un endroit pas terrible. A 0h30 le chauffeur passe nous prendre pour rejoindre un autre groupe pour aller sur le site du volcan et voilà Magali dans l’autre voiture, ainsi qu’un couple qui était la chambre à côté de la notre auberge à Cemoro Lawang ! Le monde est petit. Nous faisons aussi la connaissance de Fanny et Julien qui sont dans notre groupe (de 5). Et c’est parti. Sur place nous récupérons des masques à filtres pour le souffre, indispensable (même si on pense que les cartouches sont périmées depuis 2002), puis nous marchons en côte durant une bonne heure avant d’arriver sur le cratère. Nous descendons par le chemin plutôt abrupte et glissant puis nous arrivons en bas. Pas mal de touristes regardent le spectacle des fameuses flammes bleues, du gaz qui brulent en fait, et qui permet le processus de récupération du souffre. Quand le jour se lève nous distinguons mieux ce qui se passe, le travail incroyablement pénible des ramasseurs de souffre. A notre avis le métier le plus dur du monde. Dans un cadre incroyable de couleur jaune avec en fond un lac d’acide bleu laiteux et dans une fumée continue et très odorante, sans doute toxique, de souffre, les ramasseurs font couler le souffre brûlant et attendent la solidification pour ensuite collecter des plaques qu’ils casseront pour les rendre transportables. Ils mettent ensuite ces morceaux de loin paraissant légers dans deux paniers reliés par un bâton de bois solide. Léger ? environ 70kg cumulés dans les deux paniers !! Les ramasseurs démarrent ensuite leur chemin de croix d’abord jusqu’au sommet, le visage marqué par la pénibilité de la charge. Ils sont obligés de faire de nombreuses pauses. Puis du sommet du cratère ils doivent redescendre jusqu’en bas vers le parking où ils cumuleront les kilos du jour. Deux aller-retours maximum par jour, du fait du temps que ça prend et de la dureté (le tout en tongs !). Ca ne leur rapporte que 10$/jour environ. On ne voit les panneaux « interdit aux touristes » (à cause des vapeurs toxiques) qu’une fois remontés avec la lumière du jour. Ha ha quand tu paies les agences n’ont vraiment rien à faire de la sécurité ! Notre ami Jérémy est passé quelques semaines plus tard et a failli trépasser après s’être pris un violent nuage de fumée toxique. Cet endroit est vraiment intéressant pour un tas d’aspect comme celui de relativiser face à nos petits problèmes quotidiens de travail : « oh la la j’enchaîne deux réunion », « ma chaise couine », « la clim est trop forte ». Il n’y a qu’à juste « essayer » de soulever une fois le panier d’un ramasseur de souffre du volcan Ijen, en respirant l’air à plein poumon sans masque à gaz (même avec), pour comprendre à quel point les conditions sont inégales. Regardez le à la télé (Ushuaïa y est passé il y a quelques années), ça vous donnera une idée, aller le voir de vos yeux et ça devrait changer à jamais la vision que vous avez de votre quotidien bien confortable, finalement.




La récolte et la constitution du panier






Le chemin pénible des ramasseurs de souffre

Sortis du Ijen nous allons prendre le ferry en direction de Bali. Pas que nous sommes pressés de quitter Java après une dizaine de jour, mais Bali c’est la promesse d’un rêve qui va se réaliser. Alors nous ne perdons pas de temps pour ne pas en rater une miette !



et le caaaasque ??

6 commentaires:

  1. Coucou Celine et Mathieu!Tres impressionnantes les photos de Java,le Bromo et le souffre ça doit faire des souvenirs marquants. On est passés a Bali a Noel avec Tanguy, je pense que c'est moins spectaculaire mais plein de charmes avec des gens tres sympas (même s'il faut payer tout le temps!) j'ai hate de voir ce que vous en avez pensé!
    Profitez bien, Sandrine

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    1. Ah oui c'était vraiment intéressant. Et bali... Et bien oui c'est vraiment magnifique, on essaie de publier ça dès que possible et raconter sans trop synthétiser (ha ha)!!

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    2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Continue à nous faire rêver. Venir le lundi au boulot et commencer la semaine en regardant vos photos, ca fait du bien au moral....
    Ptofitez!

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    1. On n'est pas très régulier mais ce genre de commentaire donne envie de l'être un peu plus ;-)

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  3. que de souvenirs!!! vous me faites envie!

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