mercredi 4 janvier 2017

La Bolivie : Faux-départ pour l’Isla del sol sur le Lac Titicaca le 17 mars

Le Lac Titicaca est simplement gigantesque. Et il est partagé par la Bolivie et le Pérou. Nous avons fait le choix de l’Isla del Sol pour profiter pleinement du lac. Ce serait là que Manco Capac et sa femme soeur seraient nés sortant de l’eau du lac. Puis il irait à Cuzco pour devenir le premier empereur Inca.
-Bruit de disque rayé qui interrompt brutalement ce fabuleux moment d’histoire-
Mais avant ça nous avons eu LA mésaventure du voyage ! Franchement il fallait bien un événement comme ça à raconter pour arrêter de s’ennuyer dans ce voyage long et pénible.
Nous sommes depuis une semaine à La Paz et on souhaite vraiment en partir pour filer de nouveau vers de belles contrées moins polluées. Nous allons prendre le bus accompagnés par notre très sympathique hôte (oui pour cette fois nous nous sommes craqués et avons pris une sorte de chambre d’hôte, repos !). Mais voilà que le bus ne part pas.

On attend sous la même chose, de la même manière



Pourquoi ? Pas d’info… on attend, on attend… des personnes nous parlent de “bloqueos”, blocage routier, “ah oui vous aussi vous en avez ?”, et impossible de savoir si ça va se libérer dans 10 minutes ou 10 jours. Dans le doute on laisse tomber pour aujourd’hui. Le lendemain matin plus tôt on retente le coup et… ben non toujours pas. Des policiers parlent de El Alto (la ville d’en haut) qui pourrait proposer des bus. Ca ne vaut pas le coup de ne pas tenter. Soit, on part vers El Alto, téléphérique again ! Arrivé là-haut, on marche, puis on marche, pour trouver cette station de bus indiquée dans Maps.Me. Ah… en fait elle est en construction… merci au mec qui l’a ajouté dans Maps.Me et qui a prévu qu’en 2018 il y aurait des bus. Après une longue hésitation on préfère ne pas attendre et tentons de nous rendre à une autre station, un peu plus avancée. Laborieusement à pied avec les sacs, deux minibus plus tard, nous voici à une espèce de marché… On demande les bus. “Ils sont là-bas”. Ah non. “Vous allez où?” nous demande un jeune avec un sac à dos. “Copacabana” aussi. On va essayer de trouver le bus ensemble. Là une jeune fille nous interpelle et nous indique qu’elle y va aussi et que le taxi qu’elle indique nous prendrait pour 120 bolivianos pour 4, ce qui est à peine plus cher que le bus. Ok go, on en a marre de chercher ces bus qui sont bloqués ! (Ah oui lecteur tu le sens venir le truc ? oui évident n’est-ce pas ? j’avoue vu d’ici…). C’est parti pour une heure et demi de route. Quelques minutes à peine et moins d’un kilomètre, un homme monte sur la place passager déjà occupée par le jeune. Vous n’imaginez pas combien de personne on peut mettre dans une voiture. Après quelques mots avec le chauffeur, il sort une carte que le chauffeur regarde avec attention. Il se retourne et nous indique qu’il est policier en civil et qu’il a eu écho que des personnes essayaient de passer de la drogue au Pérou par Copacabana, donc il fait des contrôles. Ok, pas de problème on en a pas de la drogue! Il regarde le sac de la fille, rien. En même temps il discute et nous demande “extranjeros?” Si… “Vous avez de la drogue ?” Non. “Vous êtes sûr?” Attendez je réfléchi. Puis il demande ce qu’on a dans nos sacs, si on a de la fausse monnaie. Non, que des Euros et des dollars, 5000$, vous voulez voir ? Sérieusement on lui montre nos petites coupures du monde entier. Il s’en fiche et ne voit pas nos 400€. Il contrôle nos sacs, et porte-feuille et met tout dans un même sac. On se dit bien que c’est pour s’assurer qu’on essaie pas de le gruger. Il vérifie tout ce qu’on a dans nos petits sacs à dos : appareil photo, pc portable, téléphone, et divers petits trucs sans valeur. Il me demande mon portefeuille pour contrôler la monnaie, les passeports et la pochette de Céline et mets tout dans le sac à dos de Mathieu qu’il garde sur ses genoux. (Là tu le sens venir le truc là ??) Il nous demande ce qu’on a dans nos gros sacs à dos dans le coffre et menace de vérifier et dit qu’il vaut mieux tout annoncer. Pas de problème on ne craint rien. Mais on commence à se poser des questions. Pendant ce temps là la voiture fait son petit bonhomme de chemin dans des rues qui ne sont pas trop dans les grands axes. Ah oui le jeune, seulement quelques minutes après l’arrivée du policier demande à quitter la voiture. Pourquoi ? Il descend et on continue. Après avoir vérifié nos sacs à dos et papiers il nous indique qu’il va nous emmener au poste de police de Copacabana pour vérifier nos gros sacs. Ok pas de problème, bien au contraire. Dans le même temps il noue le petit sac à dos de Mathieu, sans doute pour éviter de glisser des choses dedans, malin le flic. Il nous dit qu’il va garder notre sac avec lui pour la route. Là, non, non merci, on va le garder. On empoigne la lanière du sac qui était accessible pour lui montrer qu’on ne le lâchera pas, flic ou pas. On lui indique clairement notre inquiétude. “Ah bon, il ne faut pas.” Ca faisait bien 20 minutes que nous étions partis et nous roulions sur la nationale. Deux minutes après il change d’avis et demande au chauffeur de s’arrêter. Il veut vérifier nos sacs maintenant et demande au chauffeur de les descendre. Petit 360, pas de bandit à l’horizon mais pas non plus de populace bienveillante. On garde le sac et toutes nos affaires sur nous, ce qui nous met en confiance. Une fois les sacs posés par terre dehors on sort et le flic nous demande d’attendre un moment. Le chauffeur, la jeune fille et lui qui étaient sortis de la voiture rentrent tous en une seconde et démarrent en trombe. Deux secondes pour comprendre qu’il y a un problème. Zut il est vraiment bien noué ce sac !!! Tout est là… sauf les 1000 bolivianos (135€) tout fraîchement retirés ⇒ Bref, on s’est fait arnaquer !

Nous voilà comme des idiots à 20 minutes de El Alto et pas de minibus, presque pas d’argent. On essaie quand même d’aller à Copacabana aujourd’hui ? Non c’est bon…. on rentre à La Paz, saoulés… mais finalement soulagés car on est persuadé que le but était un racket total. Finalement en voyant les 1000B ils s’en sont contentés d’autant qu’on ne lâchait pas le sac. Pour nous moins 135€ mais nos papiers, passeports, CB, appareils photos et 10000 photos, pc portable et téléphone. Le plus drôle dans tout ça, c’est qu’on savait qu’il y avait un risque avec les taxis non commandés. 100 fois on est passé à côté mais voilà, la fatigue, l’envie d’avancer, l’impatience et on se fait avoir 8 mois après le début d’un voyage sans incident. Après tout on le voit comme une piqûre désagréable de rappel des règles de base du voyage loin de la maison.






Les bagages

Là le voilà notre bus !





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