dimanche 2 avril 2017

Le Pérou : Cuzco du 22 mars au 4 avril - 1ère partie

Après la captivante mais fatigante Bolivie nous arrivons au Pérou. Reconnaissons que l’Isla del Sol et le lac Titicaca étaient plutôt un bienfait, mais les heures de bus, la nourriture un peu moyenne, et les efforts multipliés en altitude nous ont quelques peu freinés dans notre motivations à bouger et bouger encore. Nous passons au Pérou le 21 mars, il nous reste un mois et demi avant le retour en France. L’avion de Lima à New York est le 5 avril. En gros nous n’avons prévu que deux semaines au Pérou. C’est très court, il va donc falloir choisir. Pour nous c’est évident : direction le Macchu Picchu ! On verra pour le reste ce qui est à découvrir dans ce pays plein de promesses.



Nous passons une nuit à Puno à peine à 2 heures de Copacabana, puis nous prenons un bus on ne peut plus confortable en direction de Cuzco. Vraiment les grands trajets en bus en Amérique du Sud, c’est à faire. Pour une somme relativement faible, souvent moins de 10/15€, vous avez un semi-cama (demi-lit, un siège avec beaucoup de place pour les jambes et orientable à 125°), puis le cama (lit, orienté à 160° avec encore plus d’espace), enfin le cama suite ou premium, en résumé la First, avec un lit tout plat et très confortable, un petit rideau pour s’isoler, la télé, et pourquoi pas le wifi. Le cama premium est à une trentaine d’euro pour 15 à 20 heures de trajet comme le Cuzco-Lima que nous prendrons ensuite. Etant souvent sur l’économie nous avons essentiellement pris des semi-cama mais c’est déjà très bien, beaucoup mieux qu’un bus à l’européenne voire place en TGV première classe.
La Bo’M
Nous arrivons à Cuzco avec l’espoir de pouvoir dormir dans une auberge que nous ont recommandé Valentine et Pierre que nous avions rencontré dans les Torres del Paine en Patagonie Chilienne. La route a été longue depuis! Cette auberge c’est La Bo’M, une charmante auberge de jeunesse du quartier San Blas tenue par Sarah une jeune française de 27 ans talentueuse et pleine d’énergie. On nous a vanté son ambiance, son confort et sa crêperie. A votre avis, après 9 mois de voyage est-ce qu’on se mangerait bien une crêpe ? Malheureusement c’est complet pour les prochains jours. Nous n’avions pas pu réserver en ligne car elle ne marche qu’en bouche à oreille, succès impressionnant ! En écrivant ces lignes je trouve la Bo’M classée n°3/393 auberges à Cuzco, rien à ajouter. Tant pis nous allons en attendant que ce soit libre dans une autre auberge non loin et bien implantée avec une belle vue sur la ville et le relief.


Quelques jours et un peu de vadrouille plus tard, nous commençons notre deuxième plus longue période de villégiature après Koh Tao où nous avions plongé et nous étions reposé 12 jours. Nous nous sommes fait absorber par Cuzco et par cette auberge. Quand on se sent à la maison quelque part et qu’on prend un plaisir immense à flâner dans les environs, pourquoi se presser ? C’est ce qui nous est arrivé à Cuzco et à la Bo’M, plus d’une semaine à nous reposer, à découvrir cette incroyable ville, à prendre notre temps et nous sentir bien, et à déguster de fabuleuses crêpes franco-péruvienne.


Oui c’est la première fois que nous parlons autant d’une auberge, mais c’est qu’elle en vaut la peine et que l’endroit où l’on dort en voyage fait partie des préoccupations quotidiennes. Aussi, si ne serait-ce qu’un voyageur nous lit et grâce à nous se retrouve là-bas, nous en serons très heureux pour lui. Et nous n’écrivons pas tout… La musique bien choisie par Sarah, Kris ou leur collègues, les crêpes servies au petit déjeuner avec un excellent café péruvien, les canapés confortables ou les décorations réalisées personnellement par Sarah qui aime tant Cuzco et le Pérou, les paroles de “La bohême” écrites sur les murs et qui résonnent dans notre tête, les couleurs arc-en-ciel du drapeau des peuples Indigènes. Merci, encore une fois Sarah, pour cette magnifique expérience de voyage, nous te souhaitons de recevoir autant de bonheur que tu arrives à en transmettre.
Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C’est là qu'on s'est connu
Moi qui criais famine
Et toi qui posais nue
La bohème, la bohème
Ça voulait dire
On est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu'un jour sur deux.
Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d'y croire
Et quand quelques bistrots
Contre un bon repas chaud
Nous prenaient une toile
Nous récitions des vers
Groupés autour du poêle
En oubliant l'hiver
La bohème, la bohème
Ça voulait dire
Tu es jolie
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie.
Souvent il m'arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d'un sein
Du galbe d'une hanche
Et ce n'est qu'au matin
Qu'on s'asseyait enfin
Devant un café crème
Épuisés mais ravis
Fallait-il que l'on s'aime
Et qu'on aime la vie
La bohème, la bohème
Ça voulait dire
On a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l'air du temps.
Quand au hasard des jours
Je m'en vais faire un tour
A mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d'un escalier
Je cherche l'atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts
La bohème, la bohème
On était jeunes
On était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout.


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