La Mongolie : du 29 juin au 24 juillet

Jeudi 23 juillet 2015, à bord du Train reliant Oulan-Bator à la frontière chinoise

Un mois en Mongolie et nous sommes heureux. Le passage en Russie a été trop furtif pour l’apprécier pleinement mais la patrie de Gengis Khan a répondu bien au-delà de nos attentes.

Quel pays incroyable, quels paysages, quelles personnes. Ces Mongols, de drôles de personnages. Parfois très avenants, souvent distants. Un pays aux mille visages, des paysages désertiques ou très humides. Des steppes aussi grandes que la France entière, avec des yourtes (les « gers » en Mongolie (prononcer « guère »)) disséminées à plusieurs kilomètres l’une de l’autre. Des animaux toujours, brebis, chèvres, vaches, chevaux, chameaux,
yaks, quelques cochons, des rênes (nous en avons aperçus en cours de route bien que nous n’ayons pas été voir les élevages présents au nord du pays). Des dunes de sables hautes de 80 mètres et nos jambes qui s’en rappelleront autant que nous nous souviendrons du coucher de soleil que nous avons ainsi pu contempler. Des lacs somptueux, d’une pureté valant bien celle du Baïkal, ce bleu… vaut quant à lui celui de la mer des Caraïbes, mais la fraîcheur est bien celle du Baïkal ! Des volcans, des montagnes, des cours d’eau, une nature bien plus diversifiée que ce qu’un reportage de TF1 pourra bien nous faire croire. Des temples et monastères bouddhistes malheureusement pour la plupart détruits par les soviétiques dans les années 30. Les yourtes, ces habitations à demi maison et à demi tentes qui sont la représentation la plus évidente de ce peuple nomade éleveur d’animaux. Maintenant louées aussi aux touristes comme nous, cela nous a permis d’aller à la rencontre de ces personnages ayant une vie hors du commun, sans eau courante, sans autre électricité que celle fournie par des panneaux solaires de très petite taille alimentant des batteries de voiture. Leur moyen de déplacement principal est le cheval, la moto 150cm3 ou la voiture parfois. Les toilettes éloignées de la ger de plusieurs dizaines de mètres sont faites le plus souvent de 3 parois et un trou très profond habillé par des planches pour éviter la chute. Selon la région, la pluviométrie et la densité de population, un toit et une porte s’ajoutent. Après 3 semaines retrouver des toilettes normales est finalement inconfortable, moins écologique, et la vue n’a plus rien à voir !

Les villes sont sans charme et sans grand intérêt touristique, à commencer par Oulan-Bator qui regroupe la moitié des 3 millions d’habitants du pays et qui vit au rythme des klaxons (leur devise pourrait être « je klaxonne donc je suis »). La vie nomade a disparu, même si pour les mongols la vie en ville n’est qu’une contrainte et non un choix de coeur. On ressent bien l’évolution rapide (peut-être trop) de cette ville par rapport au reste du pays.

Les mongols quant à eux sont des gens attachants. Parfois absolument indifférents, parfois curieux et très sympathiques. Nous avons eu la chance d’être guidés dans notre tour de Mongolie par Badmaa et Togi. Ces deux personnages mériteraient une nouvelle dédiée. Badmaa est une femme au grand cœur de 28 ans à peine et déjà une grande maturité, et une grande folie !! Quel bonheur, nous avons vraiment passé de grands moments en compagnie de nos comparses Layina et Cindy. Et Togi ! Notre chauffeur n’a que 25 ans et connaît les routes mongoles comme sa poche. A l’aide de son van 4x4 russe à toutes épreuves nous avons pu suivre les routes chaotiques du centre, du Gobi au sud, de l’ouest dans la vallée de l’Orkhon, au nord au bord du lac Khovsgol. 1% ou moins des routes sont goudronnées, ça permet de prendre la voie que l’on préfère, celle où il y aura le moins de trous, de passages à gais, le moins de boue, ou de ne pas manger la poussière du van qui est devant. Togi est un ancien lutteur. La lutte est comme le foot pour nous, la moindre occasion est prise pour une bonne accolade. Et pour ça Togi n’est pas le dernier ! Mathieu en a fait les frais mais s’en est pas trop mal sorti, au blocage de nuque près…

La nourriture n’est en revanche pas notre passage préféré. Les plats qui nous ont été préparés sont très bons, mais peu diversifiés, essentiellement à base de riz, nouilles faites maison, patates, mouton. Quelques jours c’est parfait, trois semaines c’est un peu long. Malgré cela, il faut avouer que Badmaa s’est surpassée pour nous offrir la plus grande variété possible dans les conditions du désert et des moyens de conservations presque inexistants. Et c’était toujours très bon !

Oh oui très bon a été ce voyage en Mongolie, un pincement au cœur nous a saisis au moment des adieux avec Togi et Badmaa, et aujourd’hui avec ce pays extraordinaire.

Nous voici de nouveau dans le train en direction de la Chine. En attendant de découvrir l’Empire du Milieu nous avons un petit effort d’adaptation à faire pour le transfert vers Pékin.  1-Train de nuit jusqu’à Zamin Uud, 2- Passage du No Man’s Land en jeep, 3- Passage administratif côté chinois avec le visa obtenu à l’arrachée fin juin à Oulan-Bator, 4-Bus de nuit depuis Erlian jusqu’à Pékin, 5- A 1h30 du matin arrivée à Pékin et finir la nuit dans le bus avant de nous rendre à notre auberge. Facile !

Prochain épisode : La découverte de la Chine !

Gengis Khan

Moulins à prières au monastère Gandan Khiid à Oulan Bator

 Temple Megjid-Janraiseg Süm au Gandan Khiid

Statue de Megjid-Janraiseg qui mesure 26m de hauteur, impressionnant!!

Les ruines d'un ancien monastère sur la route entre Oulan Bator et le Gobi (désert) - il reste malheureusement très peu de monastères intacts en Mongolie suite aux purges religieuses de 1937 par les soviétiques

Notre moyen de transport pour parcourir la Mongolie : c'est un van russe

Yourte en cours de montage

Les toilettes mongoles, très très aérées avec une vue imprenable sur la steppe :-)

La première yourte dans laquelle nous avons dormi

La lutte : une des épreuves du Naadam, fête nationale en Mongolie

Les White stuppa, phénomène géologique

Hand-made noodles en cours de préparation

Nos hôtes d'un soir

Balade à dos de chameau dans le désert de Gobi (mais Gobi veut dire désert...)

C'est parti pour grimper la dune de sable, la chose la plus difficile que nous ayons fait jusqu'à présent

La récompense après en avoir bavé pour grimper la dune de sable - un point de vue magnifique pour observer le coucher de soleil

La voie lactée filant au-dessus de notre yourte

Une autre épreuve du Naadam : la course de chevaux

The Flamming cliffs Bayanzag

Les points d'eau sont rares dans le désert...

Prêtes pour la pumpy road

Baadma très confortablement installée dans le van pour la préparation du déjeuner

Les ruines du monastère Ongi

Monastère Erdene Zuu, 1er temple bouddhique en Mongolie, dans le village de Karakoroum, ancienne capitale mongole

La fine équipe

entrée dans l'Orkhon Valley

Ce n'est pas un petit plan d'eau qui va nous empêcher d'avancer quand même! Notre driver Togi passe partout avec son van

Ulaan Tsutgalan waterfall

Troupeau de yaks, des vaches aux cheveux longs

En route pour un trip de 3 jours à cheval (qui n'a duré que 1,5 jours car la vodka mongole a eu raison de nos estomacs...)

Le cratère du volcan dans le parc national Khorgo-Terkh

White Lake (White of Terkh ou Lake Terkhiin Tsagaan

pierres accumulées comme lieux de prières, fait avec les roches volcaniques au bord du White lake

Faire sa lessive avec l'eau pure du lac Khovsgol (il y aurait une connexion entre ce lac et le Baïkal, même température en tout cas :-s)

L'eau est aussi fraîche qu'elle est pure et belle

Surnommée la "perle bleue de la Mongolie", le lac Khovsgol s'étend sur 136km de long et représente 2% du volume d'eau douce mondiale

Un temple du monastère Amarbayasgalant